L'Histoire de la Femme, la chasse aux sorcières, et tout ce que l'église et le système patriarcal a fait subir aux Femmes sont-ils la cause profonde de tous les maux Féminins ? 

(Cancer du sein, cancer de l'utérus, règles douloureuses, fibromes, endométriose...) 

 Voici ma Grand-Mère Maternelle en haut à gauche, et mon arrière-Grand-Mère Maternelle en bas à gauche. 

Je ne sais pas vous, mais je peux percevoir dans le regard de mon arrière Grand-Mère un côté très dur.

Gilia, ma Grand-Mère, me racontait qu'elle était sévère. Les conditions de vie d'après-guerre étaient compliquées, et dans la culture du non-dit, la douceur et les mots d'amour ne se sont jamais transmis.

Ma Grand-Mère à son tour n'a jamais dit à ses enfants qu'elle les aimait, à part juste avant de mourir.

Ma mère n'a pas reproduit cette paterne, et pourtant, celle-ci reste encodée en moi.

Une longue histoire d'amour de soi... 


Nous le savons, entre le XIVeme et le XVIIeme siècle, plus d'un million de Femmes ont été tuées pour soi-disant être des sorcières.  Si tu n'as pas lu mon article sur ce sujet, fonce !

Les Femmes ont eu la vie dure pendant quelques siècles, leur propre nature a été opprimée même après la guerre et ce, jusqu'à aujourd'hui, de plusieurs manières différentes.

Un petit récap' s'impose.


PARLONS SEXUALITÉ


L'église proclame que la sexualité est un don de soi à travers l'union du mariage. Celle-ci est positive seulement si elle n'entrave pas à la reproduction. Si le plaisir est recherché pour lui-même, isolé des finalités de procréation et d'union, il n'est pas accepté.

Lorsqu'un Homme avait une relation avec une maîtresse, c'était la maîtresse qui était montrée du doigt. 

C'était la sexualité de la Femme qui était jugée et punie et non celle de l'homme. 

Mais comment la Femme peut-elle s'accepter complètement si on lui fait croire que sa sexualité et son plaisir sont sales et dérangeants ?


PARLONS MENSTRUATIONS


De son côté, le cycle menstruel n'est aucunement compris, les Femmes menstruées sont mal vues depuis la nuit des temps.

Leur pouvoir lié au cycle menstruel est relié à la sorcellerie et au diable.

Hippocrate estimait que le sang menstruel était impur, et que les règles permettaient à la Femme de se débarrasser de ses impuretés.


J'ai été choquée par les propos de ma Grand-Mère, lorsque je lui ai demandé comment elle a vécue ses menstruations à son époque.






Même avec une Mère et quatre grandes sœurs, elle n'a reçu aucune éducation sur le sujet, et n'a rien su jusqu'au premier jour de ses règles. Elle a vécu son histoire à travers le tabou et la peur d'en parler.

Elle allait voir sa Grand-Mère, et découpait ses chemises de nuits pour en faire des serviettes lavables.

Bien que le premier tampon ait vu le jour en 1937, faute de moyen, ou peut-être par rapport aux croyances religieuses liées à la virginité,  personne n'y avait accès dans sa famille. 


Le tampon, ou la révolution des règles ? Pas vraiment.

Le message publicitaire de celui-ci était clair : 

Les règles doivent rester secrètes, personne ne doit savoir lorsque vous les avez, c'est discret et efficace. La pub utilise le blanc des tampons pour le côté pur, et un liquide bleu en guise de sang!

Il ne faut pas que ces publicités dérangent...


Nos ancêtres Femmes ont donc vécus leurs cycles plus comme un fardeau que comme une bénédiction.

Sujet tabou, Femmes impures, malades, sales... Comment la Femme peut-elle s'accepter entièrement si sa nature profonde est jugée et mal aimée ? 

Comment la Femme peut-elle s'accepter entièrement si elle n'a pas une éducation positive sur son cycle, pour le comprendre et l'accepter, ainsi que les outils nécessaires et RESPECTUEUX pour son hygiène intime ?


PARLONS ANATOMIE


La description anatomique des parties sacrées de la Femme représente assez bien comment celle-ci est vue et ce à quoi son corps sert.

Prenons ainsi les mots Vagin et Pelvis.

Vagin vient du latin Vagina qui désigne l'étui ou le fourreau d'une épée.

Pelvis vient du vieux latin Peluis, désignant un bol ou au chaudron.

Le chaudron étant directement lié aux Sorcières, toute cette zone du bas ventre est donc inconsciemment définie comme étant le mal. 



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PARLONS INSULTES


La Femme est aussi insultée et injuriée d'un nom commun, vulgaire et péjoratif : SALOPE. 

SALOPE : Femme portée sur le sexe, dévergondée, débauchée, adultère, ou ayant perdu sa virginité hors-mariage. 


Je vais parler rapidement de l'histoire du mot Anglais CUNT, traduit CHATTE en Français, étant encore aujourd’hui dans les pays anglophones la plus grosse insulte envers les Femmes.


Revenons à l'époque de l'Inde ancienne. Dans le texte historique Mahabarhata, écrit entre 200 et 400 avant JC, La déesse hindoue Kunti, ou " Grand Yoni de l'Univers" représentait la beauté et la puissance du corps féminin. Elle a dirigé un matriarcat et était adorée dans des centaines de sanctuaires à travers l'ancien monde oriental.  Passons ensuite au Moyen Âge avec les ecclésiastiques chrétiens qui prêchaient l'idée des organes génitaux d'une femme comme étant une puissante source de mal, se référant au "Cunnus Diaboli",  qui signifie Chatte Diabolique.

Cunt est devenue par la suite le mot le plus offensant de la langue Anglaise. 

Nous savons que les vies de nos ancêtres sont encodées en nous, énergétiquement. Ce qu'elles ont vécu, cette oppression, cette honte de leur propre corps, et ce que nous vivons toujours aujourd'hui avec les injonctions de la société, crée des générations de Femme ne pouvant s'accepter et ne pouvant s'aimer. 


Notre bassin est criblé de honte depuis des siècles. La société fait tout pour nous complexer, pour ensuite nous vendre tout et n'importe quoi pour se sentir bien, belle et heureuse. Il y a peu de Femmes aujourd'hui n'ayant aucun problème de confiance en soi et aimant son corps tel qu'il est depuis la naissance.

Nous nous comparons toutes. Nous en arrivons à un point où nous devons revoir nos croyances limitantes et faire un travail sur soi pour s'accepter totalement et être bien avec soi-même.


Toute cette honte, ces tabous sur le corps de la femme, vécu pendant des siècles par nos ancêtres et par nous-mêmes aujourd'hui, ainsi que le manque de liberté, d'acceptation et d'amour, se transforme en MALADIES. À force de complexes et d'autodestruction, le corps intègre ce que nous pensons.

 

Suivant les histoires, certaines parties du corps ont intégrées qu'elles ne sont pas les bienvenues, qu'elles sont honteuses, qu'elles sont le mal. Et tout ça prend finalement vie sous forme de cancers du sein, de l'utérus, de douleurs menstruelles, de problèmes de fertilité, etc.


Ce que nous pensons et ressentons a un direct impact sur notre enveloppe physique. Le corps mental, le corps émotionnel et le corps physique sont totalement reliés.


Est-ce possible de nous guérir de nos maux en prenant conscience de notre passé, en l'acceptant et en faisant la paix avec lui? Je crois que oui. Accepter d'où l'on vient pour s'accepter aujourd'hui. Faire la paix avec ce que l'on a vécu pour être en paix dans le présent. Aimer son corps, pour s'aimer soi. S'aimer profondément sur tous les niveaux de notre existence.


Je ne prétends pas dire la vérité. J'amène à la réflexion. 

Je n'accuse en aucun cas la gent masculine pour ce que la Femme a vécu. J'accuse le système.

L'homme a aussi souffert du système patriarcal sous d'autres angles. Mon approche concerne le vécu des Femmes ainsi que mon propre vécu.