L'histoire de l'invention de la pilule contraceptive.

ATTENTION, SUJET EXTRA SENSIBLE...

Pour toutes celles qui croient en la médecine et en ce que le système nous propose pour notre santé féminine... Cet article risque de vous faire froid dans le dos. 

À travers cette histoire, il sera important de noter que comme pour tout projet, l'intention que nous portons est primordiale. 

L'humain étant déconnecté de son cœur, se perd à travers son ego et ses croyances.

N'oublions jamais de nous connecter à notre cœur, et de poser l'intention à partir de celui-ci.

Margaret Sanger

Infirmière et sage-femme, 1879 - 1966

Margaret Higgins Sanger est celle qui s'est battue pour que les Femmes puissent avoir un moyen de contrôler leur fécondité. 

1916, en Amérique, elle établit des cliniques de proximité pour le contrôle des naissances, puis fonde en 1921 l'American Birth Control League, qui deviendra en 1942 le Planning Familial.

Quelles étaient les intentions de Margaret ?

Avant 1914, Margaret travaille comme infirmière et sage-femme dans les quartiers les plus pauvres de New-York. 

Elle intervient auprès des Femmes pour des fausses couches, des grossesses à répétitions ou des avortements clandestins.

À cette époque, l'information sur la contraception est illégale et les Femmes manquent d'éducation sur les moyens d'éviter les grossesses.  Margaret voit quotidiennement ces Femmes souffrir ou mourir par manque d'informations et d'éducation sur leur propre corps.


En 1951, elle demande à Mr Gregory Pincus Spécialiste dans la reproduction des Mammifères, si son travail

 peut être utilisé afin de créer une pilule contraceptive pour les Femmes. Pincus accepte, et l'amie de Margaret, Katharine Dexter McCormick investira de sa fortune pour les recherches et l'élaboration de celle-ci. 


Mais Margaret avait des idées liées aux contrôles des naissances laissant à désirer.

Son Eugénisme à elle, était que grâce à la pilule, les populations " indésirables" pourraient être réduites ou éliminées en contrôlant leur reproduction.


Cette population d'indésirables était d'après Margaret, la plus grande des menaces pour la civilisation. Il fallait donc l'éliminer. Cette population indésirable était à ses yeux les personnes vivant dans l'extrême pauvreté et celles souffrant de maladies mentales et de handicaps physiques. Un mythe de longue date, selon lequel Margaret pensait que les Non-Blancs ne devaient en aucun cas se reproduire reste contesté par les historiens, mais est plausible vu que la population pauvre était majoritairement constituée d'Afro Américains.


Recherches illégales, tests illégaux.

À cette époque, le système reproducteur féminin reste un mystère pour les scientifiques, et le contrôle des naissances reste grandement réglementé. Toutes informations relatives à l'avortement, à la contraception ou au sexe sont interdites. 

La recherche pour créer la pilule contraceptive se fait donc en toute inégalité dans le pays. Les premiers tests en laboratoires se font sur des lapins et des rats, puis pour savoir si cela fonctionne sur les Femmes, un premier test voit le jour à Porto Rico. Durant cette période, le boom démographique et la pauvreté y étaient endémiques.

Les cliniques de contrôle des naissances à Porto Rico autrefois financées par le gouvernement américain étaient à présent dirigées par Clarence Gamble, héritier de Procter & Gamble.

Gamble pense que les portoricains et personnes pauvres doivent être éliminés pour laisser la place à des personnes plus en forme. 

Les cliniques de contrôle des naissances sont en réalité un terrain de recrutement pour l'essai clinique de Pinctus avec la pilule.

Gamble  est également impliqué dans la politique de Porto Rico visant à encourager les femmes à se faire stériliserEnviron un tiers des Femmes ont été stérilisées, souvent involontairement, dans le cadre d'une politique qui poussait les Femmes à subir une Hystérectomie après la naissance de leur deuxième enfant. 

Les Femmes instruites ne voulaient pas essayer la pilule craignant les effets secondaires, mais les Femmes moins instruites cherchaient désespérément à éviter à la foi la grossesse et l'hystérectomie. 

Pinctus a effectué son essai clinique sur ce groupe de Femmes pauvres, mais celles-ci n'ont jamais su que tout était expérimental, que le médicament était fortement dosé et que rien n'était prouvé.

Trois femmes sont mortes, et d'autres ont déclaré des effets secondaires graves tels que des caillots sanguins ou des nausées.  

L'histoire de la pilule est grandement marqué par une absence de consentement, un manque de divulgation et de transparence sur l'essai, une absence de choix éclairé pour les Femmes ainsi qu'un manque de recherches cliniquement vérifiables concernant les risques.

Femme
Le risque était réel

Les pilules contenaient des doses d'hormones beaucoup plus élevées que les pilules modernes et provoquaient des effets secondaires importants. 

Mais Pinctus n'a pas jugé nécessaire de revoir leur dosage, car son seul souci était de prouver son efficacité. Sans étonnement l'essai est un succès, sur ces Femmes ayant accepté de prendre ce médicament par désespoir.


Gamble finance un deuxième essai pour Pinctus, sur des Femmes et des Hommes dans des asiles mentaux, SANS CONSENTEMENT.

Enovid

La pilule Enovid est finalement approuvée en 1957, et les femmes feront tout ce qu'elles peuvent pour se la procurer. Elle était discrète, peu couteuse et efficace pour gérer les grossesses. 

En 1960 Enovid est approuvé comme contraceptif, inaugurant une nouvelle ère dans la santé sexuelle des Femmes. Mais bon nombre des effets secondaires ne sont pas compris, et les scientifiques commencent seulement à prendre au sérieux la dépression chez certaines Femmes prenant la pilule. 

The birth of the pill

Jonathan Eig 2015

D'une certaine manière, nous avons traité des Femmes comme des animaux de laboratoire, afin de trouver une forme de contraception pouvant les libérer.


Il y a là une grande ironie.


Mais la liberté a un prix. Le prix que seules celles dont la vie a brutalement changé à cause de la pilule ne réaliseront.